Ainsi, le coronavirus a bousculé au passage pas mal d’impostures : les « experts » (in)suffisants, la mondialisation et son impératif catégorique de libre circulation ébranlés… La « start-up nation » littéralement démasquée ; et, si le confinement a banalisé le « télé » (pour mémoire : télé-travail, médecine, commerce, enseignement…), il a aussi mis en valeur les services vraiment indispensables dans notre techno-société : des jobs assez terre-à-terre, pas des bullshit jobs, assurément…
Dans la même perspective, et ça c’est nouveau, un certain réalisme émerge du côté des penseurs : en philosophie s’affirme un courant dit néo-réaliste ; des analyses critiques bien senties fleurissent, sur le monde contemporain et les temps qui viennent ; et l’on observe aussi un regain dans les sciences naturelles. Le « siècle vert », annonce Régis Debray [1] .… Il était temps ! En dépit des extravagances de certains édiles écolos (tous métropolitains), le souci écologique va dans le même (bon) sens, et ces folies douces sont bénignes, après tout, comparées à la folie furieuse qui ravage la planète : on peut bien se moquer de Greta (Thunberg), elle est comme l’enfant qui révèle que le roi est nu.
À défaut d’une religion de la nature, l’intérêt pour la vie animale est prometteur ; avec les extravagances animalistes [2]qui l’accompagnent – là encore bien innocentes, comparées aux absurdités sur les « animaux machines », et les abominations qu’elles autorisent – vous n’êtes pas sûr que les animaux souffrent ? Dans le doute abstenez-vous… En attendant l’hypothétique retour des dieux, le pré-humain, le végétal, l’animal fait de chair et animé, pourraient nous détourner du post-humain.
Consommée sans abuser, la chlorophyle a des vertus thérapeutiques.